Fredericton, le 24 avril 2014 – La commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Katherine d’Entremont, presse le ministère de la Santé d’assumer ses responsabilités et d’exiger qu’Ambulance Nouveau-Brunswick (ANB) respecte la Loi sur les langues officielles. Voilà la première recommandation d’un rapport d’enquête de la commissaire portant sur un incident survenu en septembre 2013. ANB a reconnu qu’aucun des deux ambulanciers dépêchés pour porter secours à une résidente de Dieppe ne parlait français.

« Il ne s’agit pas seulement d’une question de droits linguistiques, a déclaré la commissaire. En situation d’urgence, la communication doit être claire, concise et rapide. Tenter de secourir une personne en ne lui parlant pas dans sa langue peut avoir de graves conséquences. Or, ANB a continué d’utiliser des équipes d’ambulanciers unilingues. Cela est inacceptable. »

La commissaire d’Entremont a expliqué que le contrat qui lie ANB et le gouvernement du Nouveau-Brunswick comporte une disposition sur le respect de la Loi sur les langues officielles. « Mon message au gouvernement est clair : prenez les mesures qui s’imposent pour que cette exigence du contrat soit respectée. »

Katherine d’Entremont a rencontré dernièrement la haute direction du ministère de la Santé pour présenter ce rapport d’enquête. Elle a expliqué que le Commissariat a rédigé six rapports d’enquête sur ANB au cours des sept dernières années. « Cette situation ne peut continuer. Le ministère de la Santé doit intervenir afin que des mesures correctrices soient prises. »

En 2008, dans un rapport d’enquête du Commissariat visant ANB, le ministère de la Santé a confirmé qu’il exige qu’il y ait au moins une personne capable de communiquer dans les deux langues officielles au sein de chaque équipe d’ambulanciers. À cet égard, dans le présent rapport d’enquête, Katherine d’Entremont recommande qu’ANB uniformise le niveau requis de compétence linguistique des ambulanciers bilingues. « Le niveau requis de bilinguisme d’ANB varie d’une région à l’autre de la province, a expliqué Mme d’Entremont. Il est inconcevable qu’ANB puisse remplir ses obligations linguistiques avec un tel système. ANB doit fournir des services de qualité égale dans les deux langues officielles partout dans la province. »

La commissaire a souligné que le premier ministre est responsable de l’application de la Loi sur les langues officielles. Elle s’attend donc à ce qu’il demande à son ministre de la Santé d’intervenir dans ce dossier.

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Le rapport d’enquête sur Ambulance Nouveau-Brunswick est accessible sur le site Web du Commissariat aux langues officielles.

Avis important

En vertu de l’article 43 (17.2) de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, « s’il estime que l’intérêt public le commande, le commissaire peut publier un rapport sur les résultats de son enquête et sur toutes recommandations faites par suite de cette enquête ».

Afin de respecter l’anonymat de la partie plaignante, son nom n’apparaît pas dans ce rapport d’enquête.
Elle a toutefois été avisée que ce rapport ferait l’objet d’une publication.

 

Renseignements
Hugues Beaulieu
Directeur des Affaires publiques et de la Recherche
Commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick
506-444-4229
Hugues.Beaulieu@gnb.ca