Fredericton, le 5 octobre 2010 – Le commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Michel A. Carrier, a présenté aujourd’hui son septième rapport annuel. Intitulé Deux langues pour bâtir l’avenir, le document renferme de nombreuses recommandations, notamment en ce qui concerne la stratégie de mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles, la révision de la Loi et l’affichage gouvernemental.

« Je suis heureux que le gouvernement provincial ait adopté une stratégie de mise en œuvre de la Loi, a déclaré le commissaire. Depuis un certain nombre d’années, nous recommandions l’adoption d’un tel outil pour assurer l’application intégrale de la Loi. Nous avons révisé la stratégie et avons formulé une série de recommandations afin qu’elle puisse atteindre ses objectifs. Je souhaite grandement que le nouveau gouvernement maintienne et bonifie cette stratégie. »

En ce qui a trait à la révision de la Loi, qui doit se faire au plus tard en 2012, le commissaire propose déjà trois changements à celle-ci : intégrer à la Loi le droit pour les fonctionnaires provinciaux de travailler dans la langue officielle de leur choix, assurer une meilleure protection des droits linguistiques dans le cas de partenariats public-privé, et obliger les organismes visés par la Loi à élaborer un plan de mise en œuvre de leurs obligations linguistiques.

La question de l’affichage est également abordée dans le rapport annuel. À cet égard, Michel A. Carrier recommande que le gouvernement adopte une politique équilibrée sur l’affichage gouvernemental. Tout en assurant un traitement égal aux deux langues officielles, cette politique permettrait, par le positionnement des mots (droite, gauche), de refléter la réalité linguistique des diverses régions de la province.

Au chapitre des plaintes, le Bureau du commissaire en a reçu 162 au cours de l’année 2009‑2010, la plupart visant l’absence de services gouvernementaux en français. Un échantillon de plaintes fondées est présenté dans le rapport annuel.

Le commissaire estime que le progrès des langues officielles au Nouveau-Brunswick passe notamment par un plus grand dialogue entre les deux groupes linguistiques :  « La conférence que nous avons organisée en novembre dernier a démontré que nos deux communautés linguistiques ont besoin de se parler davantage. » Le commissaire cite à ce propos des résultats du sondage mené par Continuum Research.

« Cinquante-cinq pour cent des francophones jugent que l’avenir de la langue française est menacé, alors que 22 % seulement des anglophones partagent cette opinion. Ces différences sont importantes et témoignent de la nécessité d’un plus grand dialogue entre les deux communautés », explique M. Carrier.

Le rapport annuel 2009-2010 renferme les comptes rendus d’activités liées au quarantième anniversaire de l’adoption de la première loi sur les langues officielles.  « Cet anniversaire a été pour nous l’occasion de brosser un portrait de la situation du bilinguisme dans la province, a affirmé le commissaire. Nous avons réalisé des progrès remarquables. Les résultats du sondage de Continuum Research montrent clairement que nos deux communautés linguistiques accordent un appui considérable au bilinguisme officiel. Malgré les défis qui demeurent, je suis convaincu que nous pouvons aller beaucoup plus loin, car les gens reconnaissent la valeur unique d’avoir deux langues pour bâtir l’avenir. »

Pour consulter le rapport annuel 2009-2010.

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