Fredericton, le 1 avril 2009 – Le commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Michel Carrier, demande à la haute fonction publique provinciale d’exercer un leadership fort et soutenu en matière de langue de travail afin que chaque employé du gouvernement provincial puisse travailler dans la langue de son choix. Le commissaire Carrier a fait cette déclaration à l’occasion de l’entrée en vigueur de la politique révisée du gouvernement provincial sur la langue de travail.

« Quarante ans après l’adoption de la première loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick, force est de constater que la situation en matière de langue de travail au sein de la fonction publique ne correspond pas au statut d’égalité de nos deux langues officielles, a déclaré le commissaire. Cette politique révisée vise à corriger cette situation. Toutefois, pour y arriver, la haute fonction publique doit exercer un véritable leadership visant à créer un environnement de travail respectueux du français et de l’anglais. »

Selon le document gouvernemental, la politique sur la langue de travail vise à aider et à guider les ministères, les institutions et les organismes de la province dans la création d’un environnement de travail qui encourage et permet aux employés de travailler et de faire carrière dans la langue officielle de leur choix.

« Un employé choisira de travailler dans la langue de son choix s’il sent clairement qu’on l’encourage à agir de la sorte. Sinon, il n’osera pas ou sera très hésitant. Créer cet environnement propice revient d’abord et avant tout aux dirigeants de l’organisation », a poursuivi le commissaire.

Après avoir recommandé à plusieurs reprises que la politique sur la langue de travail soit améliorée, le commissaire recevait en septembre 2008 un exemplaire de la politique révisée. Il a alors procédé à l’analyse du document et a formulé plusieurs commentaires et recommandations au gouvernement pour en améliorer l’efficacité.

« Bien que cette politique ne reflète pas tous nos commentaires et recommandations, je me réjouis que le gouvernement provincial ait accepté que chaque employé puisse recevoir une supervision dans la langue de son choix », a déclaré Michel Carrier.

La politique sur la langue de travail tient compte de l’obligation qu’a le gouvernement d’offrir et de fournir des services dans la langue officielle choisie par le public.

Selon le commissaire, une mise en œuvre réussie de la politique révisée permettra d’intégrer sans heurts la langue de travail à la Loi sur les langues officielles. « Le gouvernement provincial doit procéder à la révision de la Loi au plus tard le 31 décembre 2012. Voilà l’occasion d’y inclure le droit de travailler dans sa langue. Ce droit m’apparaît fondamental compte tenu du statut d’égalité des deux communautés linguistiques au Nouveau-Brunswick, statut enchâssé dans la Charte canadienne des droits et libertés », a précisé le commissaire Carrier.

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