Voilà cinquante ans, le Nouveau-Brunswick est devenu une province officiellement bilingue. Une loi a été adoptée, un mouvement d’égalité a été lancé. La Loi sur les langues officielles a transformé la province.
J’étais un jeune adulte en 1969. Je suis à même de témoigner des immenses progrès que nous avons accomplis. Aujourd’hui, au Nouveau-Brunswick, la prestation de services publics dans les deux langues officielles est généralement assurée. Nos deux communautés linguistiques disposent d’institutions distinctes pour assurer leur épanouissement. Les francophones et les anglophones sont présents dans tous les domaines d’activités et à tous les échelons de responsabilité. Et le caractère bilingue de notre province génère d’importantes retombées économiques pour tous. Que de chemin parcouru en un demi-siècle!
Ce cinquantième anniversaire doit tout d’abord être l’occasion de rendre hommage à des visionnaires : les premiers ministres Louis J. Robichaud et Richard Hatfield. Tous deux étaient animés de la même vision, soit deux communautés linguistiques égales, dynamiques et vivant en harmonie. Au cours des cinq dernières décennies, des Néo-Brunswickois anglophones et francophones ont adhéré à cette vision et, grâce à un travail acharné, ont assuré sa progression. Aujourd’hui, nous remercions tous ces intervenants, enseignants, élus, fonctionnaires, juristes et citoyens qui ont grandement contribué à faire de ce noble projet une réalité.
Signe de respect, symbole d’égalité, instrument d’unité, la Loi sur les langues officielles a contribué à faire de notre province un endroit où il fait bon vivre. Bien qu’il reste encore des défis à relever, nos succès passés nous donnent les plus grands espoirs pour l’avenir.
Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue du Canada. Nous devons continuer d’être un modèle pour notre pays.
Nous avons fait tout un bout de chemin et, ensemble, nous irons plus loin. Bon cinquantième!
Michel A. Carrier, c. r.