le 26 janvier 2007
NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le cinquième d’une série de neuf articles préparés à l’occasion de la Semaine du patrimoine, qui se tiendra du 12 au 19 février. Intitulée « Pleins feux sur le patrimoine », cette série se veut une réflexion sur les gens, les paysages et les collections du passé du Nouveau-Brunswick. Cet article a été rédigé par le bureau du Commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, un fier partenaire de la Semaine du patrimoine du Nouveau-Brunswick 2007. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les activités de la Semaine du patrimoine qui sont prévues dans l’ensemble de la province, veuillez visiter le site Web de la Semaine du patrimoine 2007.
« Nos droits, nos libertés – notre patrimoine » : Les droits linguistiques au Nouveau-Brunswick
Le bureau du Commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick est fier de participer à la Semaine du patrimoine 2007 puisque la reconnaissance des droits linguistiques est une partie intégrante du thème de cette année, « Nos droits, nos libertés – notre patrimoine ».
Notre statut de province officiellement bilingue, la Loi sur les langues officielles et les mesures et projets ayant pour objectifs le développement des communautés linguistiques et le bilinguisme ont à leur base le désir de respecter et de promouvoir les droits fondamentaux dont ceux en matière de langue et de culture.
Les droits linguistiques dont jouit actuellement la population du Nouveau-Brunswick ne sont pas le fruit du hasard; ils découlent de notre patrimoine, cet héritage que nous ont légué les derniers siècles. Nos peuples fondateurs ont vécu de nombreux conflits liés à la colonisation du Canada. Ils ont survécu au grand dérangement et ont été témoins de différents traités qui ont modifié le cours de leur vie et ainsi de notre histoire. En 1867, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique a aussi joué un rôle important dans le destin des Néo-Brunswickois en unissant le Nouveau-Brunswick au Canada. Bien des années plus tard, la Constitution canadienne et la Charte canadienne des droits et libertés ont amené au respect absolu des citoyens.
Au cours des dernières années, le Nouveau-Brunswick a fait des pas de géant en matière de droits linguistiques. La société néo-brunswickoise s’est dotée d’une législation qui a su protéger les droits de ses deux communautés linguistiques. Le travail acharné et la détermination d’un peuple, de pair avec la coopération et le bon vouloir de l’autre, ont tracé la voie d’où ont émergé des communautés diverses riches en langue, en culture et en coutumes, et qui contribuent à la vitalité de notre province.
Nous devons néanmoins reconnaître les difficultés et les obstacles que rencontrent les communautés francophones en milieu minoritaire. Le choix et le droit de se faire servir dans sa langue n’est souvent pas chose facile. La communauté francophone ne peut s’asseoir sur ses acquis, elle doit travailler sans relâche à l’avancement de ses droits linguistiques. Tout effort pour préserver et promouvoir sa langue amène la communauté francophone plus près du but.
Au Nouveau-Brunswick, la liberté de parler et de se faire comprendre dans sa langue maternelle est de plus en plus coutume et le droit de recevoir des services dans la langue de son choix est un acquis réel. Ces libertés moulent et enrichissent, à leur tour, le patrimoine de la société néo-brunswickoise de demain.
Le pouvoir de communiquer est fondamental à la bonne entente entre les communautés linguistiques. La connaissance des deux langues officielles facilite les échanges et le partage des idées et contribue au rapprochement des communautés. La connaissance d’une langue seconde est la clef qui ouvre toutes grandes les portes d’une autre communauté linguistique coexistant avec la nôtre. Ses richesses – son histoire, sa culture, sa littérature et sa musique – qui nous étaient jusqu’alors inconnues n’attendent qu’à être découvertes.
Les peuples sont, depuis toujours, les protagonistes de l’évolution de leur société. En utilisant leurs droits linguistiques et leur liberté de parler la langue de leur choix au quotidien, les Néo-Brunswickois contribuent activement à l’évolution de la seule province officiellement bilingue au Canada.
À l’ère de la mondialisation, le Nouveau-Brunswick est conscient de la place privilégiée qu’il occupe en matière de bilinguisme. L’ouverture d’esprit démontrée par nos communautés favorise grandement nos échanges économiques et culturels. Le Nouveau-Brunswick est vu, même par les pays où on ne parle ni l’anglais ni le français, comme une terre d’accueil à la diversité linguistique, ce qui lui permet de conclure des partenariats et de faire des affaires avec d’autres provinces et d’autres pays.
La bonne volonté démontrée par la majorité de la population néo-brunswickoise fera en sorte que, éventuellement, chacun pourra vivre pleinement en français ou en anglais. Les communautés linguistiques se sentiront chez eux tout en appréciant le fait de voir leur langue et leur culture valorisées.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les droits linguistiques au Nouveau-Brunswick, visitez le site Web du bureau du Commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick.
PERSONNES-RESSOURCES : Alison Aiton, communications, Mieux-être, Culture et Sport, 506-457-6445; Patricia Parent, Bureau du Commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, 506-444-4229 ou 1-888-651-6444.