Le commissaire aux langues officielles prône une vision plus généreuse des langues officielles

Fredericton, le 6 octobre 2009 – Le commissaire aux langues officielles, Michel Carrier, estime qu’une égalité réelle entre les deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick passe par une vision plus généreuse des langues officielles. M. Carrier a fait cette déclaration à l’occasion du dépôt de son 6e rapport annuel.

« Trop souvent, la Loi sur les langues officielles est considérée comme un mal nécessaire plutôt qu’un symbole de respect et d’égalité. Trop souvent, l’esprit de la Loi est délaissé au profit d’une interprétation très pointue et limitée. Quarante ans après l’adoption de la première loi, le temps est venu d’avoir une vision beaucoup plus généreuse des langues officielles », a déclaré Michel Carrier.

Dans son rapport annuel, le commissaire Carrier indique que son bureau a reçu 148 plaintes entre le 1er avril 2008 et le 31 mars 2009. De ce nombre, 62 plaintes étaient recevables, soit 52 déplorant le manque de services en français et 10 signalant le manque de services en anglais. Par ailleurs, le Bureau a traité 65 demandes d’information concernant la Loi sur les langues officielles (LLO).

« Ce sixième rapport brosse le portrait d’une année fort particulière pour les langues officielles, a poursuivi Michel Carrier. Ce fut une année de progrès en raison de la nouvelle politique sur la langue de travail et de la création d’un comité chargé d’assurer une meilleure application de la Loi. Ce fut aussi une année marquée par des réformes gouvernementales en santé et en éducation qui ont suscité beaucoup d’interrogation et d’inquiétude quant à nos acquis en matière de droits linguistiques. Et ce fut une année de réflexion en raison du 40e anniversaire de l’adoption de la première loi sur les langues officielles.»

Langue de travail au sein de la fonction publique

Dans son rapport, le commissaire Carrier recommande au gouvernement d’adopter trois mesures afin d’assurer le succès de la nouvelle politique en matière de langue de travail dans la fonction publique. « Les sous-ministres et les cadres doivent assurer un leadership fort et soutenu pour que les employés tirent profit de cette politique, a précisé M. Carrier. Il faut aussi mettre en œuvre une stratégie de promotion des langues officielles en milieu de travail et assurer un meilleur accès à la formation linguistique. » Par ailleurs, Michel Carrier recommande que les principaux éléments de cette nouvelle politique soient ajoutés à la Loi sur les langues officielles à l’occasion de sa révision qui doit être faite d’ici le 31 décembre 2012. « Le droit de travailler dans sa langue m’apparaît fondamental compte tenu du statut d’égalité des deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick », a précisé le commissaire.

Application de la Loi sur les langues officielles

Le commissaire a également souligné qu’il a très hâte de prendre connaissance de la stratégie gouvernementale pour assurer une meilleure mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles. Au cours des dernières années, Michel Carrier a recommandé à plusieurs reprises que les institutions assujetties à la LLO se dotent d’un plan directeur  afin d’assurer une meilleure application de la Loi.  « Cette stratégie, si elle est bien conçue et appliquée uniformément, permettrait des progrès importants en matière de prestation de services bilingues de qualité », a déclaré le commissaire. « À l’occasion du 40e anniversaire de la Loi, je crois qu’on peut s’offrir un cadeau qui reflète une vision plus généreuse des langues officielles », a conclu le commissaire.

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Pour lire le rapport annuel 2008-2009.

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