COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES DU NOUVEAU-BRUNSWICK
Communiqué
RAPPORT ANNUEL 2011-2012
Le commissaire demande au gouvernement d’améliorer la Loi sur les langues officielles
Fredericton, le 11 octobre 2012 – Le commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Michel Carrier, demande au gouvernement provincial d’améliorer la Loi sur les langues officielles afin de progresser davantage vers une égalité du français et de l’anglais au Nouveau-Brunswick. Dans son rapport annuel 2011-2012, M. Carrier présente à nouveau une série de propositions de modification à la Loi.
« La révision de la Loi est importante, car elle est l’occasion de concrétiser davantage le projet d’égalité linguistique au Nouveau-Brunswick, a précisé le commissaire. Cette révision doit nous faire avancer, non maintenir le statu quo. »
Le droit pour les fonctionnaires de travailler dans la langue officielle de leur choix, des obligations linguistiques pour les ordres professionnels et une meilleure protection des droits linguistiques dans le cas des partenariats public-privé font partie des propositions du commissaire.
Dans son rapport annuel intitulé De la parole aux actes, le commissaire brosse un portrait nuancé des progrès en matière de langues officielles dans la province. Ainsi, il dit se réjouir de la mise en œuvre par le gouvernement du Plan sur les langues officielles, Le bilinguisme officiel : une force. Il juge que cette initiative devrait permettre au gouvernement de mieux respecter ses obligations linguistiques en matière de prestation de services bilingues à la population. Toutefois, en matière de langue de travail dans la fonction publique, le commissaire souligne que des mesures supplémentaires doivent être mises de l’avant pour assurer un usage plus équilibré du français et de l’anglais. « Le plan gouvernemental comporte peu de mesures novatrices susceptibles de créer une véritable culture de travail bilingue au sein de la fonction publique », a expliqué le commissaire. En outre, Michel Carrier estime que le gouvernement provincial doit faire preuve de rigueur afin que son objectif d’augmenter le bilinguisme au sein de la haute fonction publique se réalise.
Dans son rapport annuel, le commissaire souligne certains progrès à la suite de ses recommandations, notamment en matière de services à la petite enfance. Cependant, il attend toujours l’adoption d’une politique provinciale en matière d’immigration. « L’an dernier, j’ai recommandé que le gouvernement adopte des lignes directrices claires afin que ses pratiques en matière d’immigration profitent d’une manière égale aux deux communautés linguistiques, a précisé le commissaire. Le gouvernement m’a répondu qu’une telle politique était en voie d’élaboration; j’ai hâte d’en prendre connaissance. »
Au chapitre des plaintes, le Bureau du commissaire en a traité 203 au cours de l’année 2011-2012, la majorité visant l’absence de services en français.
Lors de la conférence de presse, le commissaire a souligné que l’année 2013 marquera le 20e anniversaire de l’enchâssement dans la Charte canadienne des droits et libertés du statut d’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick. « Ce statut d’égalité de nos deux communautés linguistiques n’a pas seulement une portée symbolique, a expliqué le commissaire. En fait, le gouvernement a l’obligation constitutionnelle de protéger et de promouvoir ce statut et ces droits égaux. La révision de la Loi sur les langues officielles est une occasion de respecter pleinement la lettre et l’esprit de cet engagement constitutionnel, bref de passer de la parole aux actes », a conclu le commissaire.
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Le rapport annuel 2011-2012 peut être consulté en ligne.
Renseignements :
Hugues Beaulieu
Directeur des affaires publiques et de la recherche
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